Les Méligèthes du colza - Meligethes aeneus
SOS Plante malade
En mai-juin les fleurs, en particulier de couleur jaune ou blanche, sont plus ou moins envahies par ces petits insectes noirs dont la population augmente chaque année dans nos jardins. Vous pouvez les obsever le plus souvent sur les marguerites, les hémérocalles, les rosiers jaunes ou aux couleurs claires, les coréopsis, etc…
Petit coléoptère de la famille des Nitidulidae noir avec des reflets métalliques volant en groupe
Taille adulte: 1,5 à 3 mm maxi.
Les élytres ne recouvrent pas complètement l'abdomen.
Les antennes sont terminées en massue, comportant 2 ou 3 articles
Cycle de vie : 2 générations par an. L'adulte hiverne en bordure de bois et quitte son abri dès que la température atteint 11°C.
La femelle pond courant avril; elle perce un trou de 2 à 3 mm de diamètre à la base des boutons floraux et dépose les œufs sur les étamines ou le pistil de la fleur. Elle peut pondre jusqu'à 250 œufs !
La larve se nourrit du pollen du bouton floral puis tombe sur le sol pour se nymphoser dans une coque terreuse à 2-3 mm de profondeur.
L'adulte de deuxième génération apparaît fin juin et attaque les inflorescences des cruciferaceae cultivées ou des adventices et s'abrite pour hiverner dès la fin du mois de juillet.
Régime : La méligéthe se nourrit du pollen et du nectar des Rosacées, des ombellifères et des crucifères cultivées. Lorsque la floraison est commencée, les Méligèthes se nourrissent du pollen libéré par les fleurs épanouies et les dégâts sont alors négligeables.
Avant la floraison par contre, les adultes perforent les boutons pour atteindre les étamines et se nourrir; le pistil est souvent lésé, d'où stérilité et chute prématurée des fleurs.
S'il sont vraiment très nombreux les dégâts causés aux fleurs peuvent devenir importants. Heureusement dans nos jardins, il semble qu'ils ne soient la plupart du temps qu'une douzaine par fleur, donc pas trop nuisibles.
Les moyens de luttes tels que les pesticides sont généralement inefficaces, les Méligèthes devenant résistants à certains insecticides tel que des matières actives de la famille des pyréthrinoïdes.
Le seul prédateur naturel connu à ce jour, sont les araignées qui raffolent dit-on des Méligèthes.
La solution pour limiter la prolifération est de secouer les fleurs attaquées tout en "récoltant" les insectes qui tomberont pour les éliminer. Débarassez vous des fleurs atteintes, le mieux étant de les brûler; ne les jetez surtout pas dans votre tas de compost où les larves pourraient s'abriter et revenir l'année prochaine.