Les néonicotinoïdes interdits en France dès le 1er septembre 2018
entre en vigueur ce 1er septembre 2018 en France.
Disponibles depuis le milieu des années 1990, les néonicotinoïdes, ensemble de sept insecticides neurotoxiques (acétamipride, clothianidine, imidaclopride, thiaclopride, thiaméthoxame, nitenpyrame et dinotéfurane), sont devenus les pesticides les plus utilisés dans le monde.
Cinq de ces insecticides néonicotinoïdes, [acétamipride, clothianidine (Poncho-maïs/Bayer), imidaclopride (Gaucho et Confidor/Bayer), thiaclopride (Proteus/Bayer), thiaméthoxam(Cruiser/Syngenta)] particulièrement nocifs sur l’environnement, sont désormais interdits d’utilisation en France. L'Union européenne a récemment adopté des restrictions d’usage pour 3 de ces substances (clothianidine, imidaclopride, thiaméthoxame), interdisant leur utilisation dans la plupart des situations.
Ces pesticides utilisés depuis des années - soit par enrobage des semences soit par épandage ou pulvérisation - notamment dans la culture des betteraves, du blé, du colza, d'arbres fruitiers, de la vigne, ainsi que quelques fruits et légumes, agissent sur le système nerveux des insectes, provoquant la paralysie et la mort. Ils sont dits « systémiques » parce qu’ils sont présents dans l’ensemble de la plante, y compris dans la fleur. Leur utilisation a pour but de débarrasser les cultures des chenilles, cochenilles, pucerons ou insectes mangeurs de bois.
Mais leur utilisation intensive a provoqué, la disparition des trois quart des insectes volants, engendrant une hausse de la mortalité des insectes pollinisateurs notamment celle des abeilles domestiques (Apis mellifera) qui participent directement au tiers de notre nourriture; par réaction en chaine, ces substances ont entraîné le déclin de nombreux oiseaux et autres animaux insectivores.
Ces interdictions sont dont essentielles pour lutter contre le déclin massif des colonies d’abeilles, des pollinisateurs sauvages et des oiseaux, confirmé par des études scientifiques parues en 2012 et 2013, puis reconnu en janvier dernier par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa).
Cette interdiction est évidemment dénoncée par les agriculteurs qui affirment ne pas avoir d'alternative, le même dilemme qu'avec le glyphosate. Des dérogations seront accordées au cas par cas jusqu'en 2020. Les agriculteurs devront avoir recours à des alternatives plus respectueuses de la biodiversité telles que les produits de biocontrôle....
Par ailleurs, ces molécules restent autorisés pour des usages vétérinaires (anti-puces des chiens et des chats).
Dossier à suivre……!
Entrée en vigueur de l’interdiction des néonicotinoïdes le 1er septembre (PDF, 17.01 Ko)